Cerisy Colloque Glissant, août 2022
Traduction de Philosophie de la Relation– les termes
Pour la traduction allemande de Philosophie de la Relation – poésie en étendue d´Edouard Glissant, parue en 2021, je m´étais ressourcée chez Walter Benjamin. Dans un premier temps je voulais étayer mes choix pour les termes glissantiens dans la sphère allemande (c´est aussi cela la traduction, les oeuvres doivent co-exister dans l´espace de la pensée de l´autre langue! … en transtextualité avec toutes les autres oeuvres de cette langue)
Par ailleurs, j´ai vite trouvé quelques figures chez Benjamin qui m´ont aidée à mieux saisir la pensée de Glissant dans ses cheminements cognitif et signifiant.
Mon journal sur cette recherche traductive en langue allemande fut publié sur le site de la Fondation allemande des Traducteurs (Übersetzerfonds)[1]. Pour ce Colloque Edouard Glissant à Cerisy je voulais re-traduire tout cela vers le français, et je me suis penchée, un peu par hasard, sur Force de loi où Jacques Derrida écrit sur Benjamin.
Jacques Derrida et Walter Benjamin ont des similarités dans leur pensée, en ce que les deux partagent la tradition philosophique de la phénoménologie (Husserl et Heidegger) et surtout qu´ils se basent sur le judaïsme.
Benjamin est certainement l´écrivain allemand qui a le plus lu, reçu, assimilé même, tout ce qui venait de la France au début du 20ème siècle et comme on sait, il a voué une grande oeuvre au Paris du 19ème, connu sous le Livre des Passages. C´est d´ailleurs dans ce texte que j´ai fait mes trouvailles concernant la traduction de Glissant, notamment dans le chapitre sur la „méthodologie des Passages“[2].
La critique de la philosophie „officielle“ allemande à l´encontre de Benjamin, qui est d´ailleurs répétée partiellement par Derrida dans son Post-Scriptum, concerne une „incohérence“ ou une „lacune“ de la pensée de Benjamin: il pose une théorie de l´histoire qui se veut „matérialiste“, mais il conserve, sur un autre versant, la figure de Dieu – et ce serait son soit-disant „messianisme“. Ce que d´autres qualifient de lacune est pour moi plutôt une pensée „à ciel ouvert“, qui garde l´interstice (Benjamin en parle) ou une ouverture à l´indécidable, l´innommable, l´indicible – qui est une préoccupation de Glissant comme d´ailleurs dePatrick Chamoiseau (dans L´empreinte à Crusoé, son roman que j´ai traduit en 2014…)
La lecture du texte de Derrida sur Walter Benjamin m´a convaincue de vous présenter mes choix dans la traduction de Glissant par le biais des textes de Benjamin.
J´ajoute un paragraphe de Derrida pour montrer à quel point Benjamin est en phase avec tout ce qu´a intéressé Glissant.
La logique profonde de cet essai [Pour une critique de la violence |Zur Kritik der Gewalt de Benjamin [3]]met en oeuvre une interprétation du langage – de l´origine et de l´expérience du langage – selon laquelle le mal, c´est-à-dire la puissance létale, vient au langage par la voie, precisément, de la re-présentation (…), c´est-à-dire par la dimension re-présentative, médiatrice, donc technique, utilitaire, sémiotique, informative, autant de puissances qui arrachent le langage et l´entraînent dans la chute, le font déchoir loin ou hors de sa destination originaire. […] …, c´est aussi un essai dans lequel les concepts de responsabilité et de culpabilité, de sacrifice, de décision, de solution, de châtiment ou d´expiation jouent un rôle discret mais sûrement majeur et le plus souvent associé à la valeur équivoque de l´indécidable, de ce qui est démonique et ´démoniquement ambigu´. [4]
Cf Glissant: Une nouvelle région du monde, p 36
„Ces peuples de l´oralité-chantée invoquaient dit-on le monde, au lieu de le représenter.“
Heureusement, l´oeuvre posthume de Jean-Michel Palmier sur le Livre des Passages de Walter Benjamin fut édité en 2006 sous le titre Walter Benjamin, le chiffonier, l´ange et le petit bossu.[5] Avant le travail de ce spécialiste de l´Allemagne de Weimar et notamment de Benjamin, mort à l´age de 54 ans en 1998, le Livre des Passages et la pensée du philosophe allemand étaient sous-éstimés et méconnus dans la sphère française. (Voir par exemple l´article de Wikipédia sur le philosophe allemand …)
Analyse du texte glissantien pour la traduction
Philosophie de la Relation, le dernier essai de Glissant, est une summa de sa pensée, une ésthétique, et en même temps une poésie. Glissant y développe avec les moyens de l´intuition et de la divination une vision de phènomènes parfois indécidables, informulables même, qui d´après lui, ne peuvent être captés et partagés que par la poésie.
Il l´avait établie dans son essai précédent, Une nouvelle région du monde, notre Tout-Monde est:
„Une région nouvelle qui est une époque, mêlant tous les temps et toutes les durées, une époque aussi qui est un inépuisable pays, accumulant les étendues, qui se cherchent d´autres limites, en nombre incalculable mais toujours fini, ainsi qu´on a dit des atomes.“[6]
Au commencement de Philosophie de la Relation figurent les artistes des premiers temps avec leurs dessins dans les cavernes qui pour Glissant représenteraient une fusion du monde, avant que les humanités soient éparpillées dans les différences, tribus, nations et autres groupements des humains par-delà l´histoire.
Philosophie de la Relation retrace aussi la vie de l´homme et du poète Edouard Glissant sur l´île de la Martinique. Au début, il cherche la case de sa naissance, mais il doit accepter qu´elle a disparu sous un éboulement de la terre. Le paysage des alentours alors lui inspire une nouvelle définition de la poésie: „Le détail est une source de poésie“. Il enchaîne les différentes formes de sa pensée, pour à la fin revenir vers son enfance et cette case qui est enfouie dans la terre.
Comme d´habitude chez Edouard Glissant, le texte de l´essai s´était formé à partir de ses différentes interventions au sujet des Archipels et de la Relation. Je cite Glissant (p.91/92)
En ces occasions en effet, qui sont aussi quatre lieux du monde, trois dans les Amériques, une en Europe, le contenu et la forme d´une telle philosophie nomade se sont peu à peu transportés, d´une réflexion sur les pensées contemporaines, à un corps de poème, ou à une préfiguration lente du poème, du moins selon les intuitions qui m´auraient changé chaque fois, sans qu´aucun des auditeurs n´ait eu la connaissance globale de ces répétitions partielles, qui étaient détissées de transformations fragiles. Une manière de faire lever obscurément cette matière poétique, que d´autre part les mêmes auditeurs avaient partout devinée. P.91/92
Mots clés
Dans un premier temps, j´ai trouvé chez Benjamin des solutions pour les mots-clé chez Glissant.
Le contenu et les formes de cette philosophie nomade se sont peu à peu transportés… à un corps de poème, ou à une préfiguration lente du poème“ (s.o.)
„Umriss oder allmählich erscheinende Vorform eines Gedichts
citation de Benjamin.
Passage deutsch
„Tatsächlich hat diese nomadische Philosophie an den vier Orten der Welt, drei davon in Europa, einer in Amerika, sich in Form und Inhalt allmählich fortbewegt. Ausgehend von einer Reflexion über zeitgenössische Denkweisen hat sie sich zu dem Umriss (contour) oder der allmählich erscheinenden Vorform eines Gedichts gewandelt, je nachdem wie sich meine Intuitionen bei jedem dieser Auftritte änderten, ohne dass einer der Zuhörer es bemerkte, wie ich Wiederholungen einführte, die sich aus geringfügigen zarten Wandlungen herauslösten. Es ist eine Weise, in der man die poetische Materie allmählich aufgehen lässt, das allerdings haben die Hörer an allen Orten empfunden. S. 77
- Complétude
„La Relation … n´est pas d´élévation, mais de complétude.“ p 42
ou: „toutes les différences, sans en omettre aucune …“
Vollzähligkeit (titre de Blumenberg: Die Vollzähligkeit der Sterne – littéralement „complétude du nombre“)
Fülle, Vollzähligkeit
- fulgurant, fulguration blitzhaft (c´est dans le contexte de l´image dialectique, S. 570
- l´aube Frühe (poet)
Je cite Benjamin, Paris, capitale du XIXème siècle. Le livre des Passages, tr. Jean Lacoste, Paris (Cerf) 2021, p 492
Il y a, à l´intérieur de chaque oeuvre d´art véritable, un endroit où celui qui s´y place sent sur son visage un air frais comme la brise d´une aube qui point.“
Cf chez Glissant, la notion de beauté
La beauté est le signe de de qui, là, va changer.[7] – c´est une citation de Une nouvelle région du monde ..
Parenthèse: Notion du temps chez Benjamin
Questionner la linéarité du temps met en question la construction de la pensée occidentale – chez Glissant. C´est aussi l´intention de Benjamin dans sa théorie de l´histoire.
Il parle des
- écarts Abweichungen, Intervalle, Abstände
auseinandertreten (verbe)
Je cite Benjamin dans son Livre des Passages:
Les phénomènes qui sont pour les autres des écarts [déviations] constituent pour moi les données qui déterminent ma route. – Je base mes calculs sur les différentielles du temps qui, chez les autres, perturbent ´les grandes lignes´ de la recherche. [N1,2] p473
et de son „continuité réifiée“ nicht-kontinuierlicher Verlauf:
Définition de l´image dialectique:
Car tandisque la relation avec le passé est purement temporelle, continue, la relation de l´Autrefois avec le Maintenant présent est dialectique: ce n´est pas quelque chose qui se déroule, mais une image saccadée. Seules des images dialectiques sont des images authentiques (c´est-à-dire, non archaïques); et l´endroit où on les rencontre est le langage.[8]
Pour ce qui est traduit par „saccadé“, le mot en allemand est „sprunghaft“ c´est-à dire „par sauts“
et cela nous ramène à la formule de Glissant: „nous sautons de roche en roche dans le temps“
Dans ces pages du Livre des Passages, Benjamin réfléchit sur une historiographie matérialiste qui se libérerait de la conception d´une histoire universelle
L´histoire universelle, telle qu´elle est comprise aujourd´hui, est l´affaire des obscurantistes.[9]
Et contre cet obscurantisme que Benjamin voit dans le 19ème siècle européen qu´il qualifie de bourgeois et en cela d´anti-révolutionnaire et anti-libertaire, Benjamin veut
Avancer avec la hache aiguisée de la raison. P. 471
c´est toute la visée de son Livre des Passages.
Cf Glissant l´universel p.38f
En même temps Benjamin critique le concept du progrès dans le matérialisme „officiel“:
Le matérialisme historique doit renoncer à l´élément épique de l´histoire. En dynamitant celle-ci, il arrache l´époque à la »continuité« réifiée »de l´histoire«. Mais il fait également exploser l´homogénéité de l´époque. Il la truffe d´écrasite, c´est-à-dire, de présent.
Je cite ici la première traduction française du Livre des Passages, qui est toute récente, de 2021
heureusement qu´elle soit là pour fonder une réception de Walter Benjamin dans toute son envergure d´auteur!
Sauf que
»dynamiter«, chez Benjamin en allemand est: ab-sprengen „briser contre“
Dans Philosophie de la Relation Glissant emploie ces expressions de brisure et rupture,quand il parle de littérature:
Tout à fait nègrement, ou métèquement, ces sortes avortées du sacré ont été brisées
contre l´étendue. (p42)
Dans le passage de Benjamin cité
»faire exploser« en allemand c´est auf-sprengen ouvrir en rompant ou brisant
Glissant: Les littératures, ainsi, rompent contre. Auf – brechen
rompent avec brechen mit
[A propos de „la considération du temps“, je cite Glissant dans Philosophie de la Relation (p.31):
„ … nous osons désormais fréquenter la pensée comme la poussée d´un relatif ( il y a des temps concassés) au travers d´un absolu (il y a un fleuve du temps), alliés dans des instances variables.“
Dans cet approche, Glissant allie deux aspects du temps par un mouvement „entre-deux“ que Benjamin voit plutôt en opposition, („die Benjamin eher gegeneinander stellt.)“
L´étendue
Pour moi en tant que traductrice, l´énigme était dans le mot „étendue“ dont le sens n´est défini par Glissant qu´à la fin – Cliffhanger (Le héros suspendu à la falaise)[10]
Les explications de Benjamin dans le contexte de „l´image dialectique“ m´ont rapprochée de ce que voulait dire „l´étendue“ chez Glissant, déjà présente dans le sous-titre, „poésie en étendue.“
Il y a cette phrase de Benjamin où il souligne que dans sa conception de l´histoire il s´agissait plutôt d´un déploiement que d´un développement „des phénomènes historiques“ et il enchaîne la comparaison:
[Les images dialectiques]
… laissent apparaître la série des formes historiques concrètes, comme la feuille en s´ouvrant révèle toute la richesse du monde empirique des plantes.[11]
„révèle“ en allemand est formulé par Benjamin avec „herausfalten“ – littéralement:déployer son intérieur
Benjamin complète sa discussion des images dialectiques avec leur „lisibilité“, il pense
„qu´elles ne parviennent à la lisibilité qu´à une époque déterminée.“
Dans ce contexte aussi, Benjamin écrit, „il s´agit de dissoudre la »mythologie« dans l´espace de l´histoire“
(c´est d´ailleurs en critiquant un impressionisme chez Aragon).
Toutes ces images de Benjamin m´avaient concrétisé la pensée de Glissant et j´ai pu choisir „die Weite“ pour étendue, c´est-à-dire, l´étendue dans l´espace du paysage, au lieu par exemple par des mots plus abstraits comme “Ausweitung“ ou „Erweiterung.
Et la phrase de Glissant,
Orig.p148
…“que la poétique de la Relation a projeté en avant de nous ce poème en étendue que nous réputions être né des laves primordiales.
devient: „dass die Poetik der Weltbeziehung dieses Gedicht in die Weite vor uns projiziert hat, deren Entstehung wir doch in den urzeitlichen Laven vermuteten.“[12]
Au début, l´étendue apparait dans un champ sémantique avec „déployer, déploiement“
qui est mis en opposition à „l´inétendu“.
„Le détail n´est pas un repère descriptif, c´est une profondeur de poésie, en même temps qu´une
étendue non mesurable.“ p 28
Et dans le contexte de, je cite, „la multiplicité qui nous submerge et qui pour nous est indémêlable, et sans prédiction.“ P27
Pour l´inétendu je peux maintenant formuler en allemand ohne Weite sein (litt.être sans étendue)
Je l´avais dit,
„Le poème avait disparu dans des effondrements de la terre“ p.13
Et pour cela, „Le prétexte du poème demeure obscur“ p. 12
Avec cette Révélation de la fin
…“que la poétique de la Relation a projeté en avant de nous ce poème en étendue que nous réputions être né des laves primordiales
L´éboulement, le chaos,se transforme en une nouvelle région du monde
[Dieses zur Lesbarkeit gelangen … ein bestimmter kritischer Punkt in ihrem Innern. S.577
„Et le fait de parvenir »á la lisibilité« représente certes un point critique déterminé dans le mouvement qui les anime …“
(c´est encore la traduction actuelle du Livre des Passages
Or, en allemand, Benjamin écrit littéralement:
un point critique dans leur (for) intérieur
La conception qu´à l´intérieur de l´arrêt absolu il y aurait le minuscule début d´un mouvement m´avait déjà intéressée
chez Chamoiseau et chez Glissant. J´avais soupçonné que cette notion avait des racines dans la pensée judaïque et c´est Benjamin qui me l´a confirmé …]
Pour la raison du temps restreint de mon intervention je me suis focussée sur le voisinage de la pensée de Benjamin et de Glissant que j´ai pu faire fructifier dans ma traduction de Philosophie de la Relation.
Quand je fais des interventions en Allemagne, j´explicite, comme chez vous, l´aura signifiante des termes glissantiens, mais en me basant sur des concepts un peu connus, je vous donne juste un exemple.
Robert Musil
Le tremblement chez Musil: das Beben
mondialité Anderer Zustand/ Autre état[13]
chez Robert Musil dans le deuxième tome de „L´homme sans qualités“
voir aussi mon texte Entre les îles alliées]
CONCLUSION
Ce que je retiens comme leçon aussi bien de la lecture de Derrida que surtout de Benjamin (dans sa connexion subliminale et de fond avec Glissant),
Je dois chercher le sens imagé des mots, le sensuel, au lieu de l´abstrait
Si le traducteur du Livre des passages de Benjamin avait connu les oeuvres de Glissant en français, il aurait mieux traduit Benjamin – bienque je trouve la traduction très réussie: il faut s´imaginer se travail!! (je l´aurais pas fait)
elle est très précise, et je n´ai pas trouvé de contre-sens …
Beate Thill
Oeuvres citées
Benjamin, Walter: La tâche du traducteur. Tr. Martine Broda. Pdf extrait
Die Aufgabe des Übersetzers in: Werke Bd IV Frankfurt/M. (Suhrkamp) 1972
Benjamin, Walter: Pour une critique de la violence, Walter Benjamin, L´Homme, le langage et la culture, tr. M. de Gandillac, Denoël 1974
Benjamin, Walter: Paris, capitale du XIXème siècle. Le livre des Passages, tr. Jean Lacoste, Paris (Cerf) 2021
Berman, Antoine: La traduction et la lettre, ou l’auberge du lointain, in: Les tours de babel Mauvezin 1985
Berman, Antoine: L´épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique. Paris Gallimard 1984
Berman, Antoine: Pour une critique des traductions: John Donne. Paris (Gallimard) 1995
Faine, Jules: « Introduction » et le chapitre « Créole » in: Dictionnaire Français-Créole. Ottawa 1974
Oeuvres d´Glissant, Edouard: La Lézarde. Roman. Paris (Seuil) 1957(Taschenbuchausgabe Points/Seuil 1984)
Le Quatrième Siècle. Roman. Paris (Seuil) 1964
Malemort. Roman. Paris (Seuil) 1975
La case du commandeur. Roman. Paris (Seuil) 1981
Le discours antillais. Essai. Paris (Seuil) 1981
Mahagony. Roman. Paris (Seuil) 1987
Introduction à une Poétique du Divers: Paris (Gallimard) 1996
Poétique de la Relation. Essai. Paris (Gallimard) 1990
Faulkner, Mississippi. Essai. Paris (Gallimard) 1996
Traité du Tout-Monde. Essai. Paris (Gallimard)1997
Poèmes complets. Paris (Gallimard) 1998 Une nouvelle région du monde. Esthétique I, Paris 2006
Philosophie de la Relation – poésie en étendue. Paris (Gallimard) 2009
Glissant, Edouar, en allemand:
Die Hütte des Aufsehers. Roman. Heidelberg 1983
Zersplitterte Welten. Der Diskurs der Antillen. Essays. Heidelberg 1986
Mahagony. Roman. Heidelberg 1989
Die Entdecker der Nacht. Roman. Heidelberg 1991
Faulkner, Mississippi. Werk-Biographie. Heidelberg 1997
Traktat über die Welt. Essay. Heidelberg1999
Schwarzes Salz. Gedichte frz./dt mit einem Nachwort 2002
Kultur und Identität (Introduction à une Poétique du divers) Heidelberg 2009
Philosophie der Weltbeziehung, Poesie der Weite. Heidelberg 2021
Toutes les oeuvres de Glissant traduites par Beate Thill, publiées par Verlag das Wunderhorn
Hölderlin, Friedrich: Aufsätze. Übersetzungen. Briefe. Werke Bd2, Frankfurt (Insel) 1969
Kristeva, Julia: La révolution du langage poétique. Paris (Seuil Tb Points) 1974
Palmier, Jean-Michel Un matérialisme problématique, Lignes 11 ; mai 2003, p.7-37
Walter Benjamin, le chiffonier, l´ange et le petit bossu. Paris (Klinsieck) 2006
[1]www.toledo-programm.de/journale/3582/von-der-hohe-der-berge-bis-auf-hohe-see
[2] Palmier, Jean-Michel,
Dans un papier en prémices de son oeuvre majeure sur Benjamin, publié dans Lignes 11 en mai 2003, Palmier state (ann. 42, p. 30): » … Ce lien indissociable du théologique et du politique a été le prétexte à d´innombrables rapprochements entre Benjamin et Carl Schmitt. Il s´agit d´un contresens à peu près radical. »
[3]Pour une critique de la violence, Walter Benjamin, L´Homme, le langage et la culture, tr. M. de Gandillac, Denoël 1974
[4]Jacques Derrida: Force de loi – Le „Fondement mystique de l´autorité“, Galilée, 2005, p. 68/69
[5] Chez Klinksieck 2006
[6] Philo
[7] Glissant, Une nouvelle région du monde, Paris, Gallimard, 2007, &&p. 124 et 107
[8] Walter Benjamin, Paris capitale du XIX siècle- Le livre des Passages, tr Jean Lacoste, Paris (Cerf) 2021 p. 478/479
[9] Ibid. p. 504
[10] Thomas Hardy: A Pair of Blue Eyes 1873 – télévision et films en série Wiki fr 18.07.2022
[11] Ibid. p. 479
[12] Philo dt S. 125
[13][13] voir l´article en français d´Armin Westerhoff = Recherches germaniques, no 3, Strasbourg, 2001
voir aussi
https://www.toledo-programm.de/journale/3582/von-der-hohe-der-berge-bis-auf-hohe-see
voir: Paris-Blog| siehe Paris-Blog und
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