L´expo Pinault (Bourse du commerce)

Paris, 07.11.2021  Alors que les monuments en marbre sont disloqués de leur piédestaux un peu partout dans le monde pour propager une révision de l´histoire coloniale, il y a cette expo dans l´ancienne „Halle de blé“. Cette rotonde avec une coupole classée du 19ème a été refaite, „revivifiée“, par l´architecte Tadao Ando pour devenir un musée de l´art contemporain et des artistes. Au rez-de chaussée de l´espace circulaire central qui s´évolue vers le ciel en quatre étages, ne sont présentés que des objets en larmes de cire. Dans leur milieu une réplique de la statue de L´Enlèvement des Sabines (1579-1582) de Giambologna dont l´original, naturellement en marbre, est une des attractions de Florence. Mais cette réplique se défait doucement comme les autres, puisqu´elle est en cire et l´artiste Urs Fischer y a introduit des cierges allumées.
Mettre des statues en marbre (Italie) ou en granite (reste du monde, dû au climat), créer des monuments censés rester pour toujours ou bien créer un art éphémère contemporain, ce sont deux versants du même besoin humain, de vaincre la décrépitude et la temporalité, l´Art comme défi au temps.
Peut-être que cette idée est l´argument le plus puissant contre le déboulonnage de monuments et statues qui de nos temps sont devenus obsolets, vraiment dépassés par l´histoire.

Toute l´expo est une grande réalisation de l´Art et de son pouvoir. Ce qui m´a le plus touchée ce sont les grandes peintures photoréalistes, vraiment surdimensionnées, de l´artiste italien Rudolf Stingel, en particulier celle du peintre E.L. Kirchner en uniforme de (la premiere) guerre, de „l´homme sans visage“.

 

 

Les commentaires sont fermés.