Paris, 14.12.2019 Der Streik und der Verkehr steht. Zufällig bin ich ein paar Tage im 9. Bezirk, statt dem 19., das ist zentraler – die Zentralität rechnet sich jetzt nach den Schritten zu Fuß bis zu den wichtigsten Zielen in der Stadt. Auch die Taxis haben sicher großen „Andrang“, wie das Verkehrsunternehmen RATP auf ihrer Webseite warnt, anders ausgedrückt: „Bleibt zu Hause!“ Im deutschen Radio hörte ich, die Pariser hätten die Fahrradläden gestürmt für ein Bike zur Arbeit statt der Metro.
Doch ich sehe, die Pariser gehen hauptsächlich zur Fuß. Glücklich, wer einen der raren Busse erwischt, auch wenn sie oft nur einen Teil ihrer gewohnten Strecke bedienen. So ging es mir an der Avenue Jaurès mit dem Bus Nr 48. Ich musste in die Rue d´Hautpoul, um meine Uhr abzuholen, bei meinem Lieblingsuhrmacher, den ich schon mit meinem Blog besucht habe und der überhaupt durch ein Video verewigt ist. An den Haltestellen des Bus Nr 75, den ich normalerweise nehme, steht „der Betrieb wird mit wenigen Störungen aufrechterhalten“, aber ich habe den ganzen Tag nicht einen einzigen Bus Nr 75 gesehen. Danach hält man jetzt Ausschau, wenn man auf den selbst nachts proppevollen Gehwegen marschiert, ist man auf der Jagd nach dem nächstmöglichen Verkehrsmittel. Das alles in der Kälte und dem gefrierenden Regen der letzten Tage. Nur die Metro Linie 1 ist in Betrieb – um allen zu zeigen, dass eine vollautomatische Bahn zuverlässiger ist als die mit dem streikenden Schaffner …
Oben auf der Butte Chaumont habe ich einen Taxistand mit lauter freien Wagen gesehen – die Wege mit dem Taxi kosten einem die Haare vom Kopf, vor allem, wenn der Streik noch länger dauert.
Die Pariser entdecken ihre Stadt zu Fuß ganz neu, sie müssen sich die Kartographie wieder aneignen! Häufig wird man von einer Passantin nach dem Weg gefragt. An einem dieser denkwürdigen Abende bin ich von Stalingrad (Terminus des Bus Nr 48 statt Gare du Nord) bis Poissonnière gewandert, wo ich wohne, und wurde mehrmals gefragt: „Geht es hier zur Gare du Nord?“ oder „Madame, ist das hier die Rue La Fayette?“
Von dem verglasten Erker aus konnte ich die Schritte der Leute beobachten, die die Rue Rochechouart hinaufgingen. Es ist ein sportlicher, energischer, effizienter, ganz leicht pressierter Schritt. Vor der Verlagerung auf das andere Bein wird in Höhe der Kniekehle ein bisschen Schwung genommen. Schon die Kleinkinder, die morgens am Hand von Mama oder Papa zur Schule gebracht werden, haben diesen typischen Gang – oder gehen sie zur Omi, weil die Lehrerin streikt? Obwohl ich mich für eine geübte Geherin halte, werde ich in Paris überraschend häufig überholt. Vielleicht sollte ich den kleinen Trick mit dem Knie mal versuchen. Kann man Nicht-Pariser, etwa Touristen, an ihrem Gang erkennen? Die verfrorenen jungen Südamerikanerinnen mit ihren dickgefütterten Bärenfüßen sind schon auffällig genug, denn eine Pariserin würde nur feine Stiefeletten tragen.
Paris, 14.12.2019 La grève des transports. Parchance je loge dans le 9 ème pour quelques jours, plutôt que dans le 19 ème, c´est plus central – cela se compte maintenant par les pas qu´on doit faire dans la rue. Les taxis aussi doivent avoir de „l´affluence“, comme la RATP avise les clients sur son site, façon de dire: „Restez à la maison!“ En Allemagne, j´avais entendu à la radio que les Parisiens auraient pris d´assaut les magazins de vélo pour une monture en lieu du métro pour aller au travail.
Mon expérience est que les Parisiens vont à pied, surtout. Chanceux qui peut attrapper un de ces bus rarissimes qui ne desservent souvent qu´une partie de leur parcours habituel. J´avais eu cette chance avenue Jean Jaurès avec le bus no 48. Je devais aller chercher ma montre rue d´Hautpoul, chez mon horloger préféré que j´ai déjà visité avec mon blog et qui est aussi immortalisé par un reportage-vidéo sur internet. Aux haltes du bus no 75, que je prends d´habitude, ils marquent que „le service est maintenu avec quelques perturbations“, mais je n´ai pas vu un seul bus no 75 de toute la journée. C´est cela qu´on traque quand on marche sur les trottoirs bondés même la nuit, on est à la chasse du prochain moyen de transport à prendre. Dans le froid, et dans la pluie glacée des derniers jours. Il n´y a que le métro no 1 qui circule – pour bien montrer que l´automatique est plus sûr que le conducteur en grève …
En haut de la Butte Chaumont j´avais vu un stand de taxis avec une demi douzaine de voitures libres – prendre le taxi pour les déplacement ça peut coûter les yeux de la tête si la grève dure encore …
Les Parisiens redécouvrent leur ville à pied, il leur faut réapprendre la cartographie! Très souvent on est arrêté par une piétonne qui demande le chemin. Une de ces soirées j´ai fait Stalingrad (terminus du bus 48 au lieu de la Gare du Nord) vers Poissonnière où je loge, et plusieurs fois on m´a demandé: „C´est vers la Gare du Nord? “, ou „Madame, on est bien sur la Rue La Fayette?“
De la grande baie vitrée de l´appartement j´ai pu observer les pas des Parisiens qui montent la rue Rochechouart. C´est un pas sportif, énergique, efficace, juste un peu pressé. Avant de reprendre avec l´autre pied, il y a un petit élan au niveau du jarret, du genou. Déjà les petits garçons et petites filles accompagnés de leur papa ou maman pour aller à l´école – ou ces jours-ci, chez mamie, puisque les maîtres sont en grève? – les petits ont déjà cette démarche. Moi, pourtant bonne marcheuse, je suis souvent perplexe d´être dépassée dans les rues de Paris. Je devrais éssayer le petit truc avec le genou. Est-ce qu´on peut identifier les non-Parisiens, les touristes, par exemple, d´après leur démarche. Les jeunes sud-américaines frileuses portant les immenses pattes d´ours contre le froid sont déjà très visibles parce qu´une Parisienne ne chausse que des bottines fines.