Unterwegs in Paris /Ces jours à Paris

Paris, 27.02.2020  An manchen Stellen blüht es  in Paris, im Parc des Buttes Chaumont sogar schon recht üppig, oder im Jardin des Plantes, wo ein Schmetterlingsbaum, auch Sommerflieder genannt, wie aus der Zeit gefallen in voller Blüte steht. Der Winter war sehr mild, auch wenn heute noch einmal Kälte hereingebrochen ist.

Selbst an den unscheinbarsten urbanen Ecken leuchten schon Blüten des Frühlings.
Die Köpfe der Menschen sind angefüllt mit Sorgen, die Rentenreform, gegen die am Ende des letzten Jahres wochenlang gestreikt wurde, steht zur Debatte im Parlament. Im Moment geht es nur um den Zeitplan für die weiteren Abstimmungen der Vorlage, doch sie kommt nicht voran. Aus der Sicht der Regierungspartei La République en Marche in Person von Gilles Le Gendre heute morgen bei Radio France Inter, sei mit der Fundamentalopposition von der äußersten Linken gegen das Projekt „eine Obstruktion des Parlaments imgange“, die „die Demokratie verhöhne.“ Schon wieder steht die Anwendung des  49.3 im Raum, die Entscheidung per Regierungsdekret!
Ich genoss es nach dem Verkehrsstreik wieder einigermaßen ungestört mit der Metro unterwegs zu sein, ohne Kopfzerbrechen, wie man von A nach B kommt, denn mit wenigen Ausnahmen funktionierte sie wieder – es wird ein wenig gebaut, das ist normal.
Anfang der letzten Woche wurde ich bei der Fahrt am späteren Abend von einer Gruppe junger italienischer Touristen gestört, die mit Hallo durch den ganzen Zug rannten. Fast alle der etwa zehnköpfigen Gruppe trugen Atemschutzmasken. Die jungen Mädchen sahen damit alle gleich aus, die jungen Männer machten sich einen Spaß, zu suchen: „Wo ist nur Giulia? Ma dov´è Giulia?!“ Sie suchten die Freundin überall. Bisher waren Masken auf den Straßen von Paris nicht zu sehen. Außer sehr vereinzelt bei hier lebenden Asiaten, die sie ohnehin bei jedem Schnupfen anlegen. Offenbar war in Italien schon vor dem Wochenende, als die Fälle in der Lombardei bekannt wurden, etwas durchgesickert.
Auf meinen ausgedehnten Wanderungen durch die Stadt begegnen mir aber immer noch die typischen Szenen. Etwa der Maler, der Notre Dame als Sujet gewählt hat.

Er ist übrigens Japaner und trug an jenem Tag (20.2.) eine Maske, vielleicht auch gegen den Feinstaub an der vielbefahrenen Straße des linken Seine-Ufers, wo er seine Staffelei aufgestellt hat. Er malt nicht die Autos, vielleicht weil sie ihn immer wieder zum Unterbrechen seiner Arbeit zwingen.
Den Berichten zufolge (LM 26.2.20 ) hatte Paris bisher großes Glück, obwohl es die ersten Coronavirus-Fälle in Europa hatte. Sie konnten wegen der optimalen Kooperation zwischen den französischen Gesundheits- und den ausländischen Behörden sofort abgeschirmt und damit der Ausbruch der Epidemie bisher verhindert werden. Dies geht aus dem Interview des Epidemiologen Arnaud Fontanet vom Pasteur-Institut hervor, das für solche Fälle zuständig ist.
Doch weder er noch sonst jemand gibt sich Illusionen hin: der Virus ist schon unterwegs. Auch das alte Mütterchen nicht, gestern an der Kasse des Supermarkts, die vier Kilo Reis einkaufte. Die fünfte Packung nahm sie nicht mit, es war Reis in Beuteln.

Paris, 27.02.2020  On voit déjà des fleurs de printemps, dans le Parc des Buttes Chaumont par exemple, ou dans le Jardin des Plantes, où un arbre à papillons est magnifique, comme sorti hors de son temps. L´hiver était très doux, même si le froid est revenu aujourd´hui.

Ça fleurit, même dans les endroits urbains les plus modestes.
Or, les têtes des habitants sont remplies de préoccupations, la réforme des retraites en premier lieu, qui est maintenant devant le parlement. Elle avait, à la fin de l´année dernière, animé les Français à une grève de plusieurs semaines. En ce moment, il s´agit juste du calendrier du projet, mais les choses n´avancent pas du tout. Du point de vue d´un représentant de LRM, Gilles Le Gendre, qui était interviewé ce matin sur France Inter, ce sont La France insoumise et le PC qui bloquent le projet avec des amendements truqués qu´il dénonce être „une obstruction du parlement“ et „une ridiculisation de la démocratie.“ Apparemment, le gouvernement cosidère déjà une décision par décret, avec le 49.3 …
Après les grèves, j´étais contente de reprendre le métro sans le casse-tête des déplacements comme en décembre. A quelques exceptions près, ça roule, on répare et on construit, c´est normal.
Mais au début de la semaine dernière j´étais dérangée dans mon déplacement tard dans la soirée par une bande de jeunes touristes italiens qui parcouraient la rame du métro. Presque toutes et tous avaient des masques sur leurs visages. Ainsi les jeunes filles se ressemblaient et par plaisanterie, les garçons étaient à la recherche de Giulia: „Ma dov´è Giulia?!“
Jusqu´à ce moment, on ne voit pas de masques dans les rues de Paris. Juste très rarement chez des Parisiens de souche asiatique, qui les mettent quand ils ont le moindre petit rhume. Je me suis dit qu´en Italie la progression du virus avait déjà été perçue, même avant que les cas lombardiens sont devenus publics à la fin de la semaine.
Sur mes grandes randonnées de par la ville je rencontrai toujours les scènes typiques, comme ce peintre qui a choisi Notre Dame pour sujet.

Il était d´ailleurs Japonais et avait un masque ce jour-là (le 20 février), peut-être aussi contre les particules fines au bord de la Seine où il s´était installé. Il ne peint pas les voitures, peut-être parce qu´il doit souvent interrompre son travail à cause du traffic.
D´après les reportages au sujet du corona virus (Le Monde, 26.2.20), Paris „a eu de la chance“, bienqu´elle avait été la première ville en Europe à recevoir „cinq malades et six contacts“. Dans une interview, l´épidémiologiste Arnaud Fontaine de l´Institut Pasteur souligne que ces cas ont pu être isolés grâce à une communication éfficace entre les autorités de Singapoure et leurs homologues français.
Mais ni M. Fontanet ni personne n´est dupe sur un fait: le virus est dèjà dans l´air ces jours-ci. Ni même la petite vieille à la caisse du supermarché hier, qui achetait quatre kilos de riz, elle a laissé la cinquième boîte, elle ne voulait pas du riz en sachet.

Beate Thill

19&Quel$aragraphe

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